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Compte-rendu de la
Diagonale de France n°15124

HENDAYE – MENTON

Réalisée par Gilles BARBIEUX du 31 Août au 03 Septembre 2015

De l’ESPAGNE à l’ITALIE (frontières)

Partie 2/4

 

Il fait déjà chaud, mais rien à voir avec les 37° affichés à HENDAYE à mon arrivée. L’hôtel de la gare situé à deux pas m’attend pour la nuit. La chaleur dans la chambre qui surplombe une terrasse de café est étouffante. Je pars donc pour un petit « décrassage » d’abord vers IRUN et ensuite direction le port, la plage et la vieille ville d’HENDAYE.

 
 

En sortant du restaurant « Chez Maxime » près de la mairie, il fait déjà nuit. J’ai juste mon éclairage arrière fixé sur mon porte-bagage, le reste est à l’hôtel situé à moins de 500m. Je ne m’inquiète pas trop. Quand devant la gare, me voilà arrêter par deux policiers pour défaut d’éclairage à l’avant et non port du gilet de sécurité. Je tente alors de leur expliquer qu’à cette heure-là, dans le Nord, il fait encore clair, et discutant avec mes voisins de table, je n’ai pas prêté attention à l’heure, que tout mon matériel est à l’hôtel juste à côté, rien n’y fait. Ce sera 22€ monsieur !

Cha comminche bien…

La température a quelque peu baissé à l’extérieur, mais dans la chambre, l’air est toujours aussi étouffant. La terrasse du café à cette heure-là est occupée par de nombreux clients bruyants. Il me sera difficile de m’endormir.

Lundi 31 Août : 04h45 je me rends au commissariat tout proche pour faire pointer mon carnet de route comme le règlement l’exige. Oh surprise ! C’est la policière faisant partie de l’équipage m’ayant verbalisé la veille au soir qui m’appose le fameux tampon accompagné de sa signature donnant le départ de ma neuvième diagonale. Elle me souhaite quand même timidement : « bonne route », tout en remarquant le bon fonctionnement de mon éclairage et le port du gilet.

Il est 05h00, dehors il fait nuit noire, la température est très douce. Sortie d’HENDAYE par la D10 et déjà la première bosse pour se mettre en jambes : celle de BEHOBIE. Puis arrivent dans ce long toboggan, CIBOURE, St JEAN de LUZ, GUETHARY, et BAYONNE. La carte postale de départ destinée à nos chers délégués fédéraux est postée au même endroit que pour HENDAYE-STRASBOURG (2012) le long de l’Adour juste après la base nautique. D261, je longe l’Adour bordée de nombreuses cultures de kiwis. Ce fleuve, est franchi à PEYREHORADE. Je m’engage alors sur la D817 qui m’accompagnera pendant près de 150km. Entrée dans le Béarn. ORTHEZ est traversée comme une fleur.

 

L’Adour à PEYREHORADE
 

Ensuite LACQ, et sa gigantesque plateforme de gisement de gaz et PAU deuxième ville d’Aquitaine située aux pieds des Pyrénées sera traversée dans sa longueur. La température monte, le vent me pousse. Court arrêt pour pointage du carnet de route, achats de victuailles et surtout de boissons.

Une longue ligne droite m’emmène vers TARBES, mais il me faudra grimper la côte de SOUMOULOU pour atteindre le HAUT D’ESPOYE. La circulation est dense et les poids-lourds nombreux.

Râ me brule et Zeph me pousse toujours.
 

 

Km 182 TARBES, j’ai faim ! En ce milieu d’après-midi pas grand-chose d’ouvert. Tant pis, un sandwich kebab fera l’affaire. Me voilà requinqué pour attaquer les bosses jusque CAPVERN les BAINS en passant par TOURNAY (prononcé TOURNAILLE). Cette partie de la D817 est bucolique mais casse-pattes et il fait très chaud, plus de 30°. Après CAPVERN c’est un peu plus cool. La BARTHE de NESTE, St LAURENT de NESTE, et MONTREJEAU. La sympathique D34 du Haut-Comminges me fait visiter HUOS et POINTIS de RIVIERE (cité de la météorite) avant de rattraper la D8 direction St GAUDENS où la Garonne est franchie.

Je devais traverser la ville, mais malheureusement c’est son contournement que j’emprunte. Re D817 et son flot de véhicules. Je choisis donc l’option du parcours balisé le long de la Garonne jusque BEAUCHALOT. Ces petites routes calmes, me réservent quelques belles surprises en dénivelée, notamment à ESTANCARBON.

A St MARTORY, le temps change, le vent monte, la température s’élève encore plus, il fait noir d’un coup, puis le vent stoppe net, la température baisse de près de dix degrés et l’orage éclate. D’une telle violence que les branches des platanes me passent par-dessus la tête. Des tonnes d’eau me tombent sur la tronche. La route est très vite recouverte de plusieurs centimètres d’eau. Les voitures m’aspergent copieusement, c’est le déluge…

A BOUSSENS, la D817 est transformée en rivière ; il me reste 10km à parcourir pour terminer l’étape je m’arrête quelques instants dans un abri bus pour prévenir la propriétaire de la chambre d’hôte d’un éventuel retard vu l’orage.

Il me faut maintenant repartir, la pluie est moins violente. MARTRES-TOLOSANE cité historique de caractère me regarde passer tout dégoulinant sans même un regard pour elle. Je passe alors la banderole des 5 kilomètres, entrée dans PALAMINY et arrivée enfin au gîte. 291km viennent d’être parcourus.

C’est trempé de pied en cape que j’entre dans la chambre d’hôte « LA RAMPEAU » à l’accueil très satisfaisant. Direction la salle de bains pour la douche et pour mettre à sécher tout l’bazar avant de prendre le repas composé de tomates du jardin (rouges, noires, ananas) d’omelette aux aubergines, salade, fromage et yaourt accompagné d’un vin de pays (avec modération). Finalement, elle est pas belle la vie d’un diagonaliste ?

Mardi 01 Septembre : 04h15, je récupère mon vélo dans l’abri, accueilli par la famille « matous » au grand complet. Dans le centre du village, je dois tourner à gauche et je tourne à droite. Allez savoir pourquoi ? Inattentif ?, encore endormi ? L’erreur est très vite réparée, mais c’est bien la preuve qu’il faut toujours rester concentré sur son parcours.

Il fait nuit noire et très doux. Je longe la Garonne et traverse CAZERES, St JULIEN sur GARONNE, CAPENS. Arrivent les premières bosses de la journée pour atteindre St SULPICE sur LEZE. Re-bosses avant LAGRACE DIEU ou de grosses averses dégringolent d’un ciel chargé. PUYDANIEL, CAUJAC.

C’est jour de rentrée des classes, les automobilistes sont sans doute plus nerveux que leurs rejetons : ça frôle, ça klaxonne, ça file, ça gueule… et tout ça sous la flotte.

J’entre en Ariège, je suis attendu chez Bernard LESCUDE (ancien président de l’amicale des diagonalistes) qui m’a invité à prendre le petit déjeuner comme il le fait pour bon nombre de randonneurs passant dans le secteur. Bernard est venu à vélo à ma rencontre bravant la pluie. L’accueil est chaleureux, Bernard et Gisèle sont vraiment sympathiques, leurs confitures maison et leurs cakes sont délicieux. J’aurais souhaité prolonger cette rencontre mais l’heure tourne, et il faut déjà repartir après cet arrêt buffet de 30 min.
 

Avec Bernard sous la pluie
FANJEAUX cité médiévale


 

Bernard appose le fameux tampon « bienvenue à SAVERDUN ! » et un petit mot sur mon carnet de route, il m’emmène un peu plus loin que la sortie de SAVERDUN avant de rentrer sous la pluie. Merci à eux. Me voilà de nouveau seul. La route est déserte et le vent favorable, c’est de bon augure pour la suite de l’étape. BELPECH porte de l’Aude, PECHARIC et le PY en pleine pampa comme me l’avait annoncé Bernard. FANJEAUX cité médiévale perchée, dominant la plaine du Lauragais est atteinte avant une grande descente vers BRAM.

 
 
 



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